Comment se reconvertir quand on a fait un burn-out ?
Qu’est-ce qu’un burn-out ?
Définition du burn-out Le burn-out
Alias syndrome d’épuisement professionnel, se manifeste comme son nom l’indique, dans l’univers du travail. Soumise à un stress chronique, la personne qui, en est victime est susceptible de ressentir une très grosse fatigue, de l’indifférence vis-à-vis de son emploi et une diminution de ses performances professionnelles. Souvent associé à une sensation de perte de contrôle, le burn-out s’accommode de différents symptômes évocateurs. Toutefois, le diagnostic n’est pas toujours simple à poser puisque les signes varient d’un individu à un autre et diffèrent selon les situations rencontrées.
Les signes évocateurs et le diagnostic
Le diagnostic du burn-out s’avère complexe en raison de la multiplicité des signes associés à ce syndrome d’épuisement professionnel. Parmi les manifestations les plus courantes, on retient généralement :
Des signes physiques : une fatigue chronique, des troubles du sommeil, des maux de dos, une cervicalgie, des crampes, des migraines, des vertiges, une perte d’appétit, des troubles digestifs, des douleurs diverses…
Des manifestations psychiques : du stress, de l’anxiété, de l’irritabilité, des difficultés de concentration, de la tristesse, un manque d’entrain, une absence d’émotion, de la démotivation…
Des indices comportementaux : de l’isolement social, de l’agressivité, du ressentiment, de l’indifférence…
Lorsque les conditions de travail responsables de ces troubles s’inscrivent dans la durée, on aboutit généralement à une baisse de motivation assortie d’un désengagement massif voire à une dévalorisation de ses propres compétences qui mène à la perte de la confiance en soi.
Comment se reconstruire après un burn-out ?
Fort heureusement, des solutions existent pour changer de vie après un syndrome d’épuisement professionnel. Découvrez comment aborder une reconstruction post burn-out en 3 points.
Comprendre l’origine de son surmenage et prendre du recul
Comment venir à bout d’un trouble si on ne l’a pas identifié ? La première étape, pour se reconstruire après un burn-out, passe donc par la reconnaissance du problème et par l’identification de son origine. Attention, pour permettre ce recul salvateur, une mise à distance s’impose. Autrement dit, il convient de faire reconnaître son trouble par un professionnel capable d’orienter sur un éloignement temporaire afin de permettre l’analyse de la situation à froid. Une fois les raisons du surmenage nommées et reconnues, l’acceptation du syndrome qui nous touche devient possible. Une nouvelle étape vers la reconstruction peut alors être franchie.
Prendre soin de soi
Pour se reconstruire après un burn-out, il convient de s’accorder un maximum d’attention et de prendre soin de soi en appliquant différentes mesures. Objectif, reprendre goût à la vie et se préparer à une éventuelle reprise professionnelle.
Les bons réflexes à adopter :
- dormir suffisamment et se reposer.
- s’accorder des temps de relaxation, d’activité physique, de bien-être, de loisir et de partage (famille, amis),
- se faire accompagner par un professionnel spécialiste de la souffrance au travail et/ou participer à un groupe de parole centrée sur le burn-outs
- mettre en place de nouvelles habitudes vertueuses : faire du sport, rééquilibrer son alimentation, s’adonner à des loisirs créatifs…
Faut-il quitter son emploi/entreprise ?
Après un burn-out, il n’est pas rare de redouter le retour à l’emploi et la confrontation avec le monde de l’entreprise. La peur du regard des autres, du jugement des collègues, des supérieurs, des clients se mêle à la crainte de la rechute. Faut-il pour autant quitter son emploi ou son entreprise après un burn-out ?
Plusieurs scénarios existent pour remettre le pied à l’étrier :
- Un retour à l’emploi : une fois rétabli, il est possible de reprendre son poste au sein de la même entreprise, à condition d’avoir trouvé un terrain d’entente avec son employeur et bénéficié d’aménagements, d’un changement de rythme, de fonction ou de service.
- Un licenciement : en cas d’inaptitude constatée par le médecin du travail, l’employeur peut licencier le salarié sous certaines conditions.
- Une démission-reconversion : ce dispositif s’adresse aux salariés démissionnaires candidats à la création ou à la reprise d’entreprise. Il leur permet de percevoir des allocations chômage, sous conditions, pour s’investir pleinement dans un nouveau projet professionnel.
Se reconvertir après un burn-out
Pour tourner la page, certaines personnes s’orientent volontiers vers le changement. Créer son activité, se former à un nouveau métier, passer d’un secteur à un autre peut nécessiter la construction d’un projet de reconversion. Parce qu’il n’est pas toujours simple d’avoir une vision claire quand il s’agit de son propre profil et de son parcours personnel, différents dispositifs d’aide à la reconversion professionnelle existent.
Se faire accompagner dans la construction de son nouveau projet
Après un burn-out, certaines personnes ressentent tout simplement le besoin de changer de voie. Pour faire le point sur leur situation professionnelle, trouver la formation adéquate ou encore bénéficier d’un financement, le Conseil en Évolution Professionnelle (CEP) s’impose.
Gratuit, ce service d’accompagnement personnalisé s’adresse à toute personne, qu’elle soit salariée ou non. En poste, en recherche d’emploi ou démissionnaire avec un projet de création d’entreprise, de reprise ou de reconversion, le CEP permet :
- de bénéficier du regard neuf d’un consultant spécialiste de l’accompagnement individualisé,
- de se projeter sur le développement de ses compétences,
- d’identifier ses points forts et ses éventuels besoins en formation,
- d’envisager et d’organiser une reconversion,
- de lancer son activité,
- de changer de métier,
- d’envisager une démission,
- de déterminer vers quel métier et/ou secteur d’activité se diriger pour préserver sa santé.
Profiter du CEP après un burn-out, c’est aussi prendre du recul et s’informer sur le marché de l’emploi et les métiers qui recrutent et sur les financements existants pour une formation, un bilan de compétences ou une VAE (Validation des Acquis de l’Expérience).
Financer et sécuriser sa reconversion
Une fois le projet de reconversion clairement défini, place à l’action ! C’est le Projet de Transition Professionnelle (PTP) qui prend alors le relais. Il s’adresse à tout salarié du secteur privé désireux de suivre une formation certifiante pour changer de métier. Sécurisant, ce dispositif porté par Transitions Pro inclut le financement de la formation et permet au salarié de continuer à bénéficier de son salaire et des avantages sociaux liés à son contrat de travail sans interruption, pendant toute la durée de la formation.
Pour bénéficier du dispositif, il convient de répondre à certaines règles d’éligibilité (ancienneté, cohérence et pertinence du projet, etc.).
Condition sine qua non pour bénéficier du PTP, la formation visée doit être certifiante. Autrement dit, elle doit permettre d’obtenir une certification (ou plusieurs blocs de compétences relatifs à cette certification) enregistrée au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP).
En outre, le projet présenté doit être cohérent et offrir de réels débouchés à l’issue de la formation.
À noter : le PTP s’adresse aux personnes en CDI, CDD, intérimaires, intermittents du spectacle.
À qui s’adresser : pour formuler une demande de prise en charge d’un projet de reconversion professionnelle, rendez-vous sur le site Internet du Transitions Pro de votre région.
Pour construire un projet de reconversion post burn-out gagnant, assurez-vous que la formation que vous avez choisie débouche sur une activité prospère. Objectif, être certain de trouver du travail ! Pour vous aider à faire le point sur les profils les plus recherchés, consultez la liste des métiers qui recrutent dans votre région. Santé, social, industrie, informatique, environnement… découvrez les métiers en tension qui peinent à recruter, ainsi que les métiers d’avenir qui incarnent les emplois de demain.