Se reconvertir dans la petite enfance : guide pour une nouvelle carrière
Pourquoi vous reconvertir dans la petite enfance ?
Les motivations pour une reconversion
Faire évoluer votre carrière pour devenir un professionnel de la petite enfance peut venir d’un désir de s’engager pour le bien-être, l’éveil et le développement des enfants. Cela part aussi d’une envie d’évoluer dans un environnement plus humain et d’une recherche de stabilité professionnelle.
Les avantages d’une carrière dans la petite enfance
Porteurs de sens, les métiers de la petite enfance connaissent une forte demande dans toute la France, avec pas moins de 10 000 postes à pourvoir en crèche d’ici 2030. Il s’agit aussi de métiers qui apportent un fort sentiment de satisfaction, permettent de se sentir utile et offrent de nombreuses opportunités d’évolution.
Une carrière dans la petite enfance donne également la possibilité de travailler avec des horaires réguliers, notamment en tant qu’ATSEM – agent territorial spécialisé des écoles maternelles – qui assiste l’enseignant dans les tâches quotidiennes. Ses horaires suivent ceux des écoles, un élément non négligeable lorsque l’on a soi-même des contraintes familiales ou que l’on recherche un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.
À lire : « Quels sont les métiers qui recrutent en 2024 ? »
Les métiers de la petite enfance accessibles après une reconversion
Présentation des métiers les plus représentés
- ATSEM : membre à part entière du personnel éducatif, l’agent territorial spécialisé des écoles maternelles aide l’enseignant dans l’accueil et l’encadrement des enfants, prend part à l’organisation des activités pédagogiques et assure l’entretien du matériel et des locaux. Accessible sur concours ou grâce à une formation, il est possible d’évoluer vers les métiers d’animateur en centre de loisirs, dans les maisons de quartier ou bien de devenir éducateur de jeunes enfants.
- Auxiliaire de puériculture : au premier plan dans l’accompagnement de l’enfant, l’auxiliaire de puériculture gère et répond à ses besoins quotidiens, à son éveil, son bien-être et sa santé. Pour poursuivre sa carrière dans le même secteur, une multitude d’opportunités stimulantes existent, comme infirmier en puériculture ou formateur dans les écoles d’auxiliaires de puériculture.
- Éducateur de jeunes enfants (EJE) : il ou elle participe à l’élaboration d’un projet éducatif, pédagogique et social pour favoriser le développement de l’enfant, en synergie avec son milieu familial et culturel. L’EJE intervient dans un grand nombre d’établissements comme les crèches, les centres de loisirs, les collectivités locales ou encore les hôpitaux. Sa carrière peut évoluer vers plus de responsabilités, avec le métier de directeur de crèche ou de formateur, ou en se spécialisant dans l’accompagnement d’enfants en difficulté ou en situation de handicap.
- Agent de crèche : c’est souvent par ce poste que l’on fait ses premiers pas dans le monde de la petite enfance. Son rôle consiste à assister les équipes éducatives dans l’encadrement des enfants, dans les activités liées à l’alimentation, l’animation, les soins ou l’entretien des locaux. Son évolution professionnelle le mène souvent vers les métiers d’auxiliaire de puériculture ou d’éducateur de jeunes enfants.
Zoom sur le métier d’ATSEM
L’ATSEM, qui forme un véritable binôme avec l’instituteur, travaille principalement en école maternelle, en crèche ou en centre de loisirs avec des enfants âgés de 3 à 6 ans. Il doit faire preuve d’un grand sens relationnel, de bienveillance, de patience, de douceur et de pédagogie, pour ne citer que quelques qualités. Pour devenir ATSEM, vous devez obligatoirement passer le CAP Accompagnement Éducatif Petite Enfance (CAP AEPE) pour ensuite accéder aux concours de la fonction publique.
Les métiers à domicile
- Assistante maternelle (Assmat) : cette profession consiste à accueillir les enfants à son domicile et veiller à leur éveil, à leur santé et à leur sécurité, en lien constant avec les parents. Il faut suivre une formation de 120 heures financée par le Conseil départemental. Celui-ci délivre ensuite un agrément indispensable pour l’exercice de cette fonction. L’évolution de carrière peut aller vers la création d’une MAM (une Maison d’Assistants Maternels), qui apporte un cadre plus formel aux enfants et permet le travail en équipe. Si l’Assmat détient un CAP AEPE, il est alors possible d’évoluer vers le poste d’ATSEM ou d’exercer en crèche.
- Garde d’enfant : la garde d’enfant s’occupe du bien-être, de l’alimentation et de l’hygiène des enfants. Elle est une alternative à la garde collective ou à l’assistante maternelle, et peut être amenée à aller chercher l’enfant à l’école, à lui faire prendre le bain ou le faire dîner. Il n’y a pas de diplôme obligatoire même si plusieurs sont recommandés, tels que le CAP AEPE ou celui d’éducateur de jeunes enfants (EJE.)
À lire : « Quel métier choisir pour une reconversion ? »
Les étapes pour vous reconvertir dans la petite enfance
1. Définir votre projet professionnel
Le domaine de l’enfance vous intéresse mais votre projet final n’est pas clair ? Faites d’abord le point sur vos attentes, vos objectifs et vos contraintes personnelles. N’hésitez pas à contacter des professionnels pour avoir une vision réaliste de la profession, pour recueillir le plus d’informations possible sur les horaires, le salaire, la journée type. Sachez que lors de votre reconversion, vous pouvez vous faire accompagner par un Conseiller en Évolution Professionnelle (CEP), qui sera votre boussole tout au long de la construction de votre projet de reconversion.
2. Réfléchir aux modalités de financement
Pour les salariés du privé, plusieurs options existent pour permettre de financer un projet de reconversion.
- Compte Personnel de Formation (CPF) : en tant qu’actif, vous disposez d’un CPF qui vous permet de financer un certain nombre de formations ou un bilan de compétences.
- Projet de Transition Professionnelle (PTP) : ce dispositif vous permet de changer de métier en suivant une formation prise en charge par Transitions Pro ainsi que le maintien de votre salaire.
- Démission-reconversion : grâce à ce dispositif, vous pouvez démissionner et bénéficier de l’allocation chômage dans le cadre d’une création/reprise d’entreprise et/ou d’une formation.
À lire : « Quelles sont les aides financières pour une reconversion professionnelle ? »
3. Choisir la bonne formation
Pour aller au bout de votre reconversion, vous devrez certainement passer par la case formation. Voici les plus fréquemment suivies dans le domaine de la petite enfance.
- CAP Accompagnement Éducatif Petite Enfance (AEPE) : il se prépare à distance ou en présentiel sur une année et est suivi d’un stage obligatoire de 14 semaines.
- Diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture : c’est une formation de 1 435 heures d’enseignement réparties sur 17 semaines, qui devra se clôturer par un stage de 6 mois dans une institution pratiquant la puériculture comme les crèches ou les maternités.
- Concours ATSEM : en tant qu’agent de catégorie C de la fonction publique territoriale, cet emploi ne peut s’exercer que sur concours. En fonction du statut, il peut s’agir d’un concours externe, interne ou d’un 3e concours pour les personnes justifiant d’au moins 4 ans d’expérience professionnelle au contact de petits enfants.
À lire : « Comment se reconvertir ? Les étapes à suivre pour changer de métier »
Les formations pour vous reconvertir dans la petite enfance
Le CAP AEPE : une formation clé
Difficile de passer à côté du CAP AEPE lorsque l’on souhaite travailler dans ce domaine. Anciennement appelé « CAP Petite enfance », il débouche sur de nombreux métiers qui recrutent, un point essentiel lors d’une reconversion. La formation se compose d’enseignements généraux et professionnels, disposés sur une année, suivie d’un stage de 14 semaines.
Formations à distance et en alternance
Les formations proposées à distance ou en alternance pour les adultes peuvent être vos alliés face à des contraintes familiales ou professionnelles. Vous adaptez en effet l’apprentissage à votre emploi du temps, un avantage clé pour mener votre projet jusqu’au bout.
À lire : « Quelle formation choisir pour une reconversion professionnelle ? »
Réussir sa reconversion : conseils pratiques
N’hésitez pas à demander de l’aide et des conseils
Vous ne serez pas seul lors de votre parcours de transition. Un Conseiller en Évolution Professionnelle est là pour vous aiguiller. Votre Transitions Pro en région est également à l’écoute pour répondre à vos interrogations, pour vous diriger sur le bon dispositif de financement de votre reconversion ou le montage de votre dossier de demande de financement.
Bien vous préparer
Il est essentiel de débuter votre reconversion l’esprit tranquille. Pour cela, prenez le temps de réfléchir aux questions pratiques soulevées par votre projet de reconversion : êtes-vous équipé d’un ordinateur fonctionnel pour suivre une formation? Avez-vous anticipé vos dépenses supplémentaires (repas, transport, hébergement, garde d’enfant) ? Une bonne préparation vous permettra de mieux gérer votre temps, votre budget, de vous éviter des angoisses inutiles et de rester motivé jusqu’au bout !
Concilier formation et vie personnelle
Un projet de reconversion peut être un défi dans l’organisation quotidienne. N’hésitez pas à demander de l’aide, à déléguer ou à prévoir une garde d’enfant si nécessaire. Choisir une formation adaptée à votre rythme quotidien, qu’elle soit à distance ou en présentielle, fait aussi partie des éléments à prendre en compte dans la constitution de votre dossier pour mettre toutes les chances de réussite de votre côté.
Vous souhaitez en savoir plus sur la reconversion vers les métiers de la petite enfance ?Contactez votre Transitions Pro en région dès maintenant !