Je suis aide-soignant, comment me reconvertir dans le secteur de la santé ?

Quelles reconversions professionnelles pour les aides-soignants ?

Les avantages d’une reconversion dans le secteur de la santé

Que faire après avoir été aide-soignant pendant plusieurs années ? Sachez que nombreux sont les professionnels qui cherchent à se reconvertir en restant dans le domaine médical. Ce choix est parfaitement cohérent dans la mesure où une majorité d’entre eux se sont engagés dans la profession avec le désir et la vocation d’aider et de prendre soin des autres.

Évoluer professionnellement dans le même secteur est donc un choix qui fait sens. Il permet aussi aux aides-soignants de capitaliser sur leurs connaissances médicales pour changer plus facilement de métier, pour monter en compétences, en responsabilités et faire évoluer leur rémunération.

Par ailleurs, le secteur médical offre une grande variété de spécialités aux personnes désireuses d’élargir leurs horizons professionnels. Si l’aide aux personnes âgées est très fortement représentée, l’évolution professionnelle peut concerner un changement de typologie de patients comme un changement de forme d’accompagnement.

Enfin, lorsque l’on cherche une reconversion après avoir exercé en tant qu’aide-soignant, rester dans le médical se veut rassurant en termes de sécurité d’emploi, car le secteur est toujours en recherche de nouvelles recrues. Le fait de vous diriger vers un métier en tension pour votre reconversion vous permettra d’être prioritaire pour faire financer votre projet de reconversion professionnelle, via le PTP.

Vous êtes aide-soignant et souhaitez quitter le secteur de la santé ? On vous en dit plus pour votre reconversion.

Les passerelles possibles pour travailler dans le secteur de la santé

Les formations du secteur médical proposent certaines passerelles aux aides-soignants permettant d’accéder à une nouvelle profession. Le DEAS (diplôme d’État d’aide-soignant) ouvre les portes des formations suivantes en facilitant l’entrée en formation ou en allégeant le cursus avec la dispense de certains modules.

DEI (diplôme d’État d’infirmier)

L’accès au DEI pour les aides-soignants a été réformé par un arrêté du 3 juillet 2023, avec une durée du cursus en IFSI (école d’infirmier) réduite pour eux de 3 à 2 ans. Ces conditions s’appliquent sous réserve qu’ils puissent justifier de plus de 3 ans de pratique à plein temps en tant qu’aide-soignant.

Il est recommandé aux aides-soignants d’attendre de justifier de ces 3 ans d’expérience réglementaires pour bénéficier de cette nouvelle réforme. Ceci afin d’éviter un cursus de 3 ans en formation initiale pour lequel il leur faudrait déposer un dossier sur la plateforme Parcoursup.

DEAP (diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture)

Le fait d’être titulaire du diplôme d’État d’aide-soignant facilite l’accès aux instituts de formation préparant au diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture, qui réservent chaque année un certain nombre de places aux candidats issus du métier d’aide-soignant. Ces instituts offrent la possibilité d’intégrer la formation sur sélection et sans concours, tout en bénéficiant d’un allègement des programmes.

DEA (diplôme d’État d’ambulancier)

Si vous disposez d’une bonne condition physique et êtes attiré par la médecine urgentiste, l’accès au métier d’ambulancier vous sera facilité. Votre DEAS vous permet, en effet, de bénéficier d’un allégement de certains modules de la formation.

Le diplôme a l’avantage de faire partie des formations certifiantes inscrites au niveau 3 du RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles), ce qui permet aux aides-soignants salariés du privé de faire financer leur reconversion par leur Transitions Pro en région.

Par ailleurs, il peut aussi être préparé via une VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), si le parcours professionnel a conduit à exercer dans des conditions similaires.

Quel métier faire après aide-soignant ?

On ne les connaît pas spontanément, mais les métiers que l’on peut exercer après avoir été aide-soignant sont nombreux et on ne peut tous les citer. Pour en donner un petit aperçu, on peut néanmoins en présenter quelques-uns, en commençant par ceux du secteur de la santé.

Infirmier

Le métier d’aide-soignant est un tremplin pour de nombreuses personnes aspirant à une évolution vers le métier d’infirmier. Il s’agit notamment de pouvoir prodiguer des soins d’une plus grande technicité sur le plan médical et d’éviter les tâches physiquement les plus difficiles, notamment en cas de contraintes de santé, comme des troubles musculosquelettiques. Il en résulte une amélioration des conditions de travail, davantage de responsabilités et bien sûr, la possibilité d’être mieux rémunéré.

Assistant de Soins en Gérontologie (ASG)

Ce métier est une spécialisation du métier d’aide-soignant qui permet à ceux qui affectionnent tout particulièrement le fait de travailler avec les personnes âgées de se recentrer sur l’aide aux plus dépendants ou ceux atteints de troubles neurodégénératifs, comme la maladie d’Alzheimer. Il leur faudra non seulement prodiguer des soins quotidiens, mais aussi veiller au bien-être psychologique et aux bonnes conditions de maintien de ces personnes.

Préparateur en pharmacie

Une voie souvent choisie pour conjuguer son intérêt pour la partie médicale et un environnement de travail plus calme que celui d’aide-soignant. L’aide-soignant en reconversion de préparatrice en pharmacie doit prévoir 2 ans de formation entre officine ou hôpital et CFA pour l’obtention du brevet professionnel.

Psychomotricien ou ergothérapeute

Faciliter la vie des personnes diminuées par l’âge ou par un grave accident est la mission de ces professionnels, qui interviennent à la fois en rééducation ou pour les aider à réaménager leur environnement. Le sens de l’écoute et l’empathie que l’on a acquis en tant qu’aide-soignant est très précieux pour ces métiers.

Secrétaire médicale

Une piste de reconversion intéressante pour ne pas s’éloigner du médical tout en exerçant d’autres fonctions. Une aide-soignante en reconversion de secrétaire médicale choisit souvent cette voie pour bénéficier d’un environnement de travail plus serein, nécessitant nettement moins de mobilité.

Aide médico-psychologique

Un exemple de reconversion d’aide-soignant désireux de capitaliser sur la capacité d’écoute acquise précédemment et la connaissance de la réalité du quotidien des personnes malades, âgées, handicapées, etc. Ce poste offre également la possibilité de s’adresser à des publics différents, notamment les enfants et les adolescents.

Formateur en IFAS

Pour transmettre votre savoir acquis durant votre expérience d’aide-soignant, pourquoi ne pas changer de voie et devenir formateur ? Il n’est pas nécessaire d’être cadre de santé pour devenir intervenant temporaire dans sa spécialité.

Aide-soignant et reconversion dans le social

Ce secteur offre de nombreuses opportunités où la volonté d’aider les autres peut naturellement s’exprimer. Voici quelques exemples de métiers :

Animateur en EPHAD

Un métier qui permet de continuer de travailler auprès des personnes âgées, mais en laissant le soin pour se concentrer sur le bien-être des patients, en les aidant à se socialiser et à garder le moral.

Technicien d’intervention sociale et familiale

Ce métier est idéal pour les aides-soignants qui souhaitent se tourner vers l’accompagnement des jeunes et des familles. Il nécessite une certaine appétence pour le secteur du social ainsi qu’un sens aigu des responsabilités.

Assistant familial

Pourquoi ne pas devenir famille d’accueil ? Le métier permet d’accueillir jusqu’à 3 enfants chez soi en collaborant avec les services de l’ASE (aide sociale à l’enfance). Tout en veillant à la bonne intégration du jeune au sein de cette nouvelle cellule familiale, l’assistant familial assure l’encadrement quotidien du jeune (soins, suivi scolaire, éducation…), veille à son équilibre et à sa conduite pas à pas vers l’autonomie.

Le secteur du bien-être

Un peu plus éloigné du secteur médical, ce secteur propose de nombreux métiers dont l’enjeu est de prendre soin des autres, mais d’une autre manière et souvent à l’aide d’une vision plus naturelle et holistique de la santé. On pense alors aux métiers de socio-esthéticienne, naturopathe, sophrologue, hydrothérapeute…

Quelle formation pour se reconvertir après une carrière d’aide-soignant ?

Il existe des passerelles entre certains métiers du secteur médical évoqués plus haut et le diplôme d’État d’aide-soignant. Voici, plus concrètement, les formations que vous pourriez engager pour vous reconvertir.

Deux voies possibles pour devenir infirmier

La première est celle de la formation initiale en 3 ans d’étude si vous avez moins de 3 ans d’exercice en tant qu’aide-soignant.

La seconde est celle de la formation continue, qui permet de bénéficier de la nouvelle réforme pour être diplômé en seulement 2 ans grâce à votre expérience actuelle. Dans ce cas, la première étape consiste à passer le cap de la sélection en réussissant le concours d’admission à l’IFSI l’année précédant la date d’entrée en formation. Il faut ensuite valider un parcours de formation intensif en 3 mois, afin d’intégrer directement la seconde année d’études d’infirmier. Ce parcours alterne des stages et des acquisitions de connaissances en soins et techniques de l’infirmier. Il a pour objectif de compenser la première année d’étude et de permettre d’acquérir des méthodes de travail correspondant au niveau du diplôme d’infirmier.

Devenir auxiliaire de puériculture

Pour travailler avec les tout-petits, la préparation du diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture se fait en 1 an en institut spécialisé. L’admission pour les aides-soignants se déroule sans concours d’entrée. Elle est basée sur l’examen du CV et du dossier de candidature, après passage devant un jury de professionnels.

Devenir ambulancier

Les aides-soignants sont dispensés du concours d’entrée dans les IFA (instituts de formation d’ambulancier) pour obtenir le DEA (diplôme d’État d’ambulancier). Comptez sur une durée de formation allégée approximative de 9 mois, alternant cours théoriques et stages de formation.

À noter : détenir un permis B en cours de validité et une autorisation préfectorale à la conduite d’ambulances sont des conditions préalables obligatoires.

De nombreuses possibilités de reconversion pour les aides-soignants ne disposent pas de passerelles directes, mais impliquent de reprendre des études en passant par la formation initiale pour obtenir un diplôme d’État. L’aide-soignant en reconversion de psychomotricienne doit, par exemple, préparer le diplôme d’État en psychomotricité.

Même chose pour l’aide-soignant en reconversion d’ergothérapeute, avec le diplôme d’État d’ergothérapeute.

Dans tous les cas de figure, une reconversion se fait toujours au terme d’une réflexion qui aura permis de faire le point sur ses compétences, ses motivations et ses besoins.

Pour vous accompagner dans cette transition, votre CPE (Conseiller en Évolution Professionnelle) est votre plus sûr allié pour vous aider à construire ce projet. Ce conseil gratuit et personnalisé est accessible à chacun depuis le site https://mon-cep.org/ où vous pourrez prendre rendez-vous avec un conseiller proche de chez vous.

Quels dispositifs pour financer ma formation ?

Les aides-soignants relevant de la fonction publique hospitalière et de la fonction publique territoriale peuvent utiliser leur CPF (Compte de Formation Professionnelle), s’ils ont un minimum de 3 ans d’ancienneté.

Les aides-soignants relevant du privé ont la possibilité de bénéficier du financement de leur reconversion avec le PTP, Projet de Transition Professionnelle, qui prend en charge les frais pédagogiques (formation) et le maintien de la rémunération durant toute leur formation.

Vous êtes aide-soignant salarié du privé et souhaitez changer de métier ? Contactez votre Transitions Pro en région pour en savoir plus sur les dispositifs de financement dédiés à la reconversion professionnelle des salariés du privé.