Se reconvertir dans la santé : guide complet pour 2024
Pourquoi se reconvertir dans un métier de la santé ?
À cause du vieillissement de la population, de plus en plus de patients ont besoin de soins, que ce soit dans le domaine médical ou paramédical. Assistant médical, auxiliaire de vie ou encore aide-soignant… Autant de métiers qui affichent de forts besoins en personnel partout en France !
Les motivations courantes pour se reconvertir dans la santé
Exercer dans le secteur de la santé, c’est d’abord choisir un métier centré sur l’humain qui (re)donne du sens au travail en ayant le sentiment d’agir de manière concrète et directe : vous avez la possibilité d’améliorer le bien-être des patients, d’offrir du soutien et du réconfort, voire même parfois de sauver des vies.
En plus de se voir confier des missions gratifiantes, devenir un professionnel du secteur de la santé permet d’accéder à de belles opportunités d’évolution. Passerelles, programmes d’amélioration continue, formations courtes, etc. De nombreuses voies sont possibles pour vous réorienter, vous spécialiser ou monter en compétences tout au long de votre carrière.
Cela signifie que vous pouvez envisager un avenir professionnel solide dans un secteur porteur garantissant une sécurité de l’emploi !
Découvrez plein de bonnes raisons de changer de métier dans notre dossier « Vos motivations ».
Comment se reconvertir dans le secteur de la santé ?
Les grandes étapes de la reconversion professionnelle
Avant d’entamer votre reconversion professionnelle, prenez le temps de réfléchir à vos motivations et à vos objectifs. Pourquoi envisagez-vous une reconversion dans le domaine de la santé ? Qu’est-ce qui vous attire ? Une carrière gratifiante, l’envie d’aider les autres, le besoin de gagner en autonomie ? En effectuant ce travail d’introspection, vous parviendrez à mieux identifier le ou les métiers qui vous intéressent. Pour vous aider à bien analyser vos objectifs personnels et vos aspirations professionnelles, nous vous recommandons de réaliser un bilan de compétences.
Une fois que vous avez identifié un métier, attardez-vous sur les différentes formations accessibles. Diplômes, certifications ou Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) ? Votre parcours de formation va dépendre de votre expérience antérieure et du niveau de qualification nécessaire pour exercer votre nouveau métier. Soyez rassuré, pour vous aider à concrétiser votre projet, il existe des dispositifs permettant de financer tout ou une partie de votre formation : Compte Personnel de Formation (CPF), Transitions Pro, aides régionales, etc.
Pour aller plus loin : « Les étapes à suivre pour changer de métier »
Les formations disponibles pour une reconversion dans la santé
Selon votre objectif de carrière, votre temps de formation sera plus ou moins long pour acquérir les compétences nécessaires. Sachez par exemple qu’il est possible d’obtenir le diplôme d’ambulancier en 6 mois seulement, tandis que celui d’aide-soignant se prépare en un an dans un centre de formation. Généralement, les formations qui mènent à des métiers du secteur paramédical sont plus courtes que celles qui visent à exercer un métier spécialisé du secteur médical.
Les modalités de formation varient également pour s’adapter à vos besoins et votre mode de vie : formation en présentiel ou en alternance, etc. Prenez le temps d’étudier toutes les possibilités pour déterminer la formule la mieux adaptée à votre objectif.
À lire : « Comment choisir un organisme de formation ? »
Les métiers de la santé accessibles en reconversion
Les métiers du paramédical
Le paramédical englobe des métiers du soin, de la rééducation (diététicien, orthoptiste, psychomotricien, etc.), de l’appareillage (prothésiste, orthopédiste, etc.) et de l’assistance (technicien d’analyse biomédicale, manipulateur en électroradiologie médicale, etc.).
Mais quels métiers du paramédical retrouve-t-on en haut de la liste des postes à pourvoir ?
- Ambulancier : à la fois auxiliaire sanitaire et transporteur spécialisé, l’ambulancier/ambulancière a pour mission de prendre en charge et de transporter des patients de tout âge. Le cas échéant, il peut être amené à pratiquer des gestes de premier secours. Le diplôme d’État d’ambulancier se prépare en 18 semaines (environ 4 mois) et permet, après quelques années de pratique, de se spécialiser en tant que régulateur de transport sanitaire ou conducteur ambulancier dans le transport pédiatrique ou d’urgence.
- Aide-soignant : jouant un rôle essentiel auprès des malades, l’aide-soignant/aide-soignante assiste les infirmiers au quotidien via des gestes de soin (prendre le pouls, vérifier les pansements, etc.) et des tâches d’entretien (changement de la literie, nettoyage des espaces de vie, etc.). Pour exercer ce métier, il faut être titulaire du diplôme d’État d’aide-soignant qui s’obtient après 12 mois de formation selon son expérience. Ce diplôme permet d’obtenir des notions et compétences qui seront un solide atout pour évoluer dans le soin dédié aux enfants (auxiliaire de puériculture), dans l’assistance (secrétaire médical) ou dans la filière socio-éducative (accompagnant éducatif et social).
- Auxiliaire de puériculture : chargé de s’occuper des nouveau-nés et des enfants jusqu’à 3 ans, l’auxiliaire de puériculture prodigue des soins et participe aux activités d’éveil favorisant le développement des enfants. Pour veiller au bien-être des tout-petits – que ce soit dans une crèche, une halte-garderie ou au sein d’un établissement d’hébergement à caractère social – il est nécessaire d’obtenir le diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture après 12 mois de formation. Ensuite, il est possible d’évoluer vers des postes de référent technique ou d’encadrement en micro-crèche. Une formation passerelle peut conduire au métier d’assistant médical, d’aide-soignant ou d’éducateur jeunes enfants.
Découvrez le témoignage de Zakaria : après avoir cumulé deux CDI en tant qu’assistant manager en restauration et distributeur de journaux, il s’est formé pour devenir orthopédiste. Un métier dans lequel il s’épanouit désormais !
Devenir infirmier/infirmière
Les infirmiers et infirmières sont très recherchés dans le secteur de la santé. Leurs missions ? Prodiguer des soins et administrer des traitements pour soulager les patients. Particulièrement exigeant et rigoureux, ce métier nécessite une grande force morale et une bonne condition physique. Pour l’exercer, il est nécessaire d’obtenir le diplôme d’État d’infirmier via une formation de 3 ans dans un institut de formation en soins infirmiers (IFSI). La bonne nouvelle ? Depuis 2019, le concours d’entrée a été remplacé par une sélection sur dossier avec entretien et les personnes en reconversion bénéficient d’un parcours d’inscription spécifique pour devenir infirmier. Une fois diplômé, plusieurs spécialisations sont possibles : infirmier anesthésiste, infirmier puériculteur ou encore infirmier de bloc opératoire.
Devenir secrétaire médical
Au sein d’un cabinet médical ou d’un établissement de santé, le secrétaire médical gère les rendez-vous et les plannings des médecins. Mais pas uniquement ! Il supervise aussi l’accueil des patients, organise l’attente et procède aux encaissements. C’est un métier qui demande des qualités relationnelles et un sens de l’organisation développé. Pour l’exercer, il est nécessaire de suivre une formation diplômante de 6 mois au sein d’un centre de formation spécialisé.
Découvrez le témoignage de Catherine : épuisée après avoir travaillé de nombreuses années dans la grande distribution, elle est devenue secrétaire médicale. Un nouveau métier qui a changé son quotidien.
Les aides disponibles pour financer sa reconversion dans le secteur de la santé
Le Compte Personnel de Formation (CPF)
Comme tous les actifs, vous bénéficiez d’un CPF alimenté chaque année de manière automatique dans la limite de 5 000 € (8 000 € pour les salariés à temps plein peu qualifiés). Son objectif ? Financer des formations, notamment pour les personnes en reconversion. Il est fortement recommandé de l’utiliser si vous avez besoin d’obtenir un diplôme ou d’acquérir des compétences. D’autant que ce dispositif est cumulable avec d’autres aides lorsque le montant est insuffisant pour financer une formation.
Toutes les informations sont sur www.moncompteformation.gouv.fr.
Le Projet de Transition Professionnelle (PTP)
Le PTP est un dispositif très avantageux car il prend en charge tout ou une partie des frais de formation et maintient votre salaire le temps de la formation. Proposé par Transitions Pro, il est idéal pour vous reconvertir, à condition de choisir une formation certifiante. Un conseil : ne passez pas à côté !
Démission-reconversion
Le dispositif démissionnaire permet de démissionner et de percevoir l’allocation chômage, pour vous consacrer à plein temps à un projet de création d’entreprise (ou de reprise d’entreprise) et/ou de formation. Pour en profiter, il faut être en CDI et avoir travaillé chez un ou plusieurs employeurs pendant au moins 5 années.
En savoir plus sur la démission-reconversion
Prévention Usure-Reconversion (PUR)
Créé en 2024, le dispositif PUR s’adresse aux salariés exposés à des facteurs de risques professionnels (bruit, travail répétitif, travail de nuit, etc.) ayant un impact sur la santé. Il permet de financer des actions menant à une reconversion professionnelle : un bilan de compétences, une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) et/ou une formation certifiante.
France Travail (ancien Pôle emploi)
Pour accompagner les demandeurs d’emploi – qu’ils perçoivent ou non l’allocation chômage – vers le retour à l’emploi, France Travail propose différentes aides selon la situation :
- Allocation d’aide au Retour à l’Emploi Formation (AREF),
- Rémunération des Formations de Pôle emploi (RFPE),
- Allocation de Sécurisation Professionnelle (ASP).
Renseignez-vous auprès de votre conseiller pour connaître vos droits en matière de formation, et retrouvez plus d’informations sur le site de France Travail.
Les subventions régionales et locales
De nombreuses régions proposent des financements pour faciliter les projets de formation des demandeurs d’emploi. Ces aides peuvent venir en complément d’autres dispositifs.
Les clés du succès pour une reconversion réussie dans la santé
Vous faire accompagner
- Pour étudier votre parcours et clarifier vos besoins, faites-vous accompagner par le Conseiller en Évolution Professionnelle (CEP). Gratuit, celui-ci vous aide à mûrir votre projet de reconversion et à trouver une formation et des financements adaptés à votre profil. Trouvez un CEP proche de chez vous !
- Transitions Pro est aussi à vos côtés pour vous permettre de changer de métier dans les meilleures conditions : nous identifions les dispositifs adaptés à votre situation et nous vous aidons à monter votre dossier de demande de financement. Contactez votre Transitions Pro en région pour en savoir plus !
Avoir une vision réaliste de votre nouveau métier
Avant de vous lancer tête baissée dans une reconversion professionnelle, il est important de vous assurer que votre projet est réalisable. Pour cela, nous vous conseillons d’effectuer des stages d’immersion afin de mieux cerner les missions qui vous attendent. Soyez également attentif aux salaires moyens en vigueur et aux conditions de travail (horaires, contraintes physiques, autonomie, etc.) afin de vous assurer que le métier envisagé correspond véritablement à vos attentes.
Vous renseigner sur le marché de l’emploi
La santé fait partie des domaines qui recrutent le plus en France, mais les besoins ne sont pas les mêmes d’une région à l’autre. N’hésitez pas à vous renseigner auprès des professionnels de santé implantés près de chez vous pour savoir s’il vous sera facile de trouver un emploi à l’issue de votre reconversion. Si vous ne savez pas exactement dans quel métier vous reconvertir, il peut aussi être utile d’identifier des métiers de la santé qui manquent dans votre bassin de vie. Ces recherches peuvent vous permettre d’élargir votre horizon et de découvrir des professions particulièrement attractives !
À lire : « Quels sont les métiers qui recrutent en 2024 ? »