Se reconvertir pour un métier bien payé

Quel métier choisir pour bien gagner sa vie ?

Tout d’abord, que signifie bien gagner sa vie ? Selon l’Insee, en 2021, le salaire moyen d’un salarié du privé était de 2 524 euros nets. Ce salaire, qui reste une moyenne, serait considéré comme “bon” dans la mesure où il vous permet de vivre correctement et de faire des projets sur le long terme, épargner ou emprunter. Cette affirmation varie évidemment en fonction de divers critères comme votre lieu de vie, votre situation familiale, etc.

Ensuite, il faut briser l’idée reçue qui pousse à croire qu’il est impossible de bien gagner sa vie sans diplôme. Avec ou sans diplôme, choisir un métier qui offre une bonne rémunération est tout à fait faisable. Se reconvertir pour un métier qui paie mieux est à votre portée, se former pour évoluer vers un meilleur salaire est réalisable, que vous soyez déjà diplômé ou non.

Les secteurs avec de belles perspectives d’évolution

Depuis quelques années, et une pandémie plus tard, certains secteurs connaissent une évolution perpétuelle. Ce sont les secteurs de la santé, du service à la personne et du numérique qui sont les plus avantagés, selon le rapport national Dares sur les Métiers en 2030. On y apprend aussi que « l’ambition climatique et la volonté de limiter la dépendance industrielle » ont avantagé la construction, avec la transition énergétique, et l’industrie.

Les 10 secteurs les plus dynamiques en termes de création d’emplois d’ici 2030 seraient donc :

• la santé,
• les activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d’ingénierie, de contrôle et d’analyses techniques,
• la construction,
• les services administratifs et de soutien,
• les activités informatiques et services d’information,
• le médico-social et l’action sociale,
• les autres activités de services,
• la recherche et développement,
• l’hébergement et la restauration,
• les arts, spectacles et activités récréatives.

En résumé, si vous envisagez une carrière dans l’informatique ou la santé, c’est le moment idéal pour vous positionner et saisir les nombreuses opportunités offertes par ces métiers qui recrutent et qui sont en forte demande en 2023.

Les métiers d’avenir qui paient bien

Un métier d’avenir se définit ainsi : il recrute massivement et offre le plus souvent des perspectives d’évolutions intéressantes. Pour une rémunération attractive, il faut se tourner vers les métiers qui rencontrent une véritable pénurie de talents qualifiés et de personnel. C’est cette tension qui pousse certains employeurs à proposer des salaires et des avantages plus attractifs pour tenter d’attirer et de garder leurs talents. Voici un focus sur trois domaines qui regroupent de nombreux métiers bien payés.

• Les métiers du numérique

Ce secteur ne cesse de se développer, déroulant le tapis rouge à une multitude d’opportunités professionnelles. Les premiers métiers concernés sont les développeurs web, les designers web, les spécialistes en cybersécurité, les data scientists et les experts en intelligence artificielle. La métamorphose digitale croissante des entreprises rend ces métiers indispensables et très recherchés. Les perspectives de carrière sont également prometteuses avec des possibilités d’évolution rapide et des salaires attrayants. Toutes sortes de formations, courtes et longues, existent pour se former aux métiers du numérique, un choix qui semble plus que judicieux face à un monde de plus en plus connecté. On peut ajouter au secteur du numérique une liste de métiers davantage liés au marketing digital, avec des métiers comme community manager, rédacteur web ou encore expert e-commerce.

• Les métiers de la transition énergétique et du développement durable

Pour ceux qui souhaitent participer à l’effort collectif de préservation de la planète, envisager une reconversion professionnelle vers ce domaine vous assurera une carrière épanouissante et pleine de sens. Parmi les métiers d’avenir, on trouve les conseillers en développement durable, les ingénieurs environnementaux, les spécialistes des énergies renouvelables, les experts en gestion des déchets, etc. Les débouchés sont multiples : la gestion des ressources naturelles, les énergies renouvelables, l’urbanisme et la construction durable ou bien la préservation de la biodiversité. Et face à ces enjeux environnementaux, de nouveaux métiers voient le jour comme celui de médiateur d’éco-quartier ou agent de développement local, avec un salaire moyen compris entre 2 000 et 2 500 euros bruts par mois.

• Les métiers de la santé et du service à la personne

En partie face au vieillissement de la population, certains métiers essentiels de ce secteur sont en tension à cause d’un manque grandissant de personnel qualifié, et les besoins ne vont pas cesser d’augmenter. On peut citer les infirmières et infirmiers spécialisés, les auxiliaires de vie et de puériculture ou encore les secrétaires médicales. La fourchette moyenne du salaire d’un infirmier est aujourd’hui très large, elle peut débuter à 1 800 € bruts par mois et peut s’élever jusqu’à 5 000 €. Des formations courtes existent et les employeurs tendent à proposer des salaires plus attractifs qu’à l’accoutumée et à faciliter la conciliation entre travail et vie personnelle.

Si vous n’avez pas de diplômes, il est quand même possible de trouver un métier qui paie mieux. De nombreux exemples existent. On peut également penser au métier d’agent immobilier et aux métiers qui en découlent comme gestionnaire ou négociateur ? Dans l’artisanat, le métier de plombier peut, sans avoir le bac, rapporter autour de 2 500 € bruts par mois. Les métiers de chauffeur de bus, d’agent de police (avec examen d’entrée puis formation rémunérée) ou même coach sportif sont aussi accessibles sans forcément un niveau bac +.

Se former pour avoir un métier bien payé

Trouver une formation pour se reconvertir et mieux gagner sa vie

Comme vu plus tôt, trouver un métier mieux rémunéré et d’avenir est possible. L’étape suivante, à ne pas négliger, est celle de la formation. Pour que votre reconversion professionnelle vers un métier qui paie mieux soit réussie, il est essentiel de se faire conseiller et accompagner pour choisir la bonne formation, le bon format et le bon organisme.

N’hésitez pas à vous faire accompagner par votre Conseiller en Évolution Professionnelle (CEP). Ce dernier vous proposera peut-être de commencer par un bilan de compétences pour, comme son nom l’indique, faire le point sur vos acquis et sur ce qui peut être enrichi avec une formation. Votre CEP sera ensuite en mesure de vous indiquer la marche à suivre pour sélectionner la formation et l’organisme les mieux adaptés, ainsi que les différents dispositifs de financement.

Vous avez aussi l’option de faire valider vos acquis. De nombreux travailleurs apprennent sur le tas. Même si l’on commence un emploi avec un niveau bac, il est possible d’acquérir au fil du temps les compétences d’un bac +3. Pour autant, c’est le niveau de qualification qui compte au moment de demander une augmentation, et c’est souvent là que l’on se retrouve bloqué. Pour remédier à cela, vous pouvez effectuer une VAE, une Validation des Acquis de l’Expérience ou obtenir le certificat CléA. Votre expérience ou vos capacités à travailler seront reconnues grâce à un diplôme ou un certificat qui vous permettront par la suite de prétendre à une grille de salaire plus élevée.

Opter pour une formation courte pour vous reconvertir plus rapidement

Si vos compétences ne sont pas à niveau pour atteindre votre nouvel objectif professionnel, vous pouvez opter pour la formation courte. Souvent dispensée en ligne, elle permet d’étoffer rapidement son CV, de monter en compétence et de vous démarquer.

Grâce au savoir acquis, vous pourrez prétendre à un métier mieux payé ou monter en grade au sein de votre entreprise avec une augmentation de salaire à la clé. Si vous réalisez un PTP (Projet de Transition Professionnelle), votre organisme de formation a l’obligation de vous proposer un parcours individualisé. Cela permet de cibler avec plus de précision les blocs de compétences à acquérir lors de la formation et de rendre votre projet plus pertinent.

Financer sa reconversion

La formation est souvent un frein aux projets de reconversion professionnelle, notamment à cause des frais qu’elle engendre et de la nécessité de prendre un congé, voire de quitter son emploi. Pourtant, il existe de nombreux dispositifs pour financer sa formation et se reconvertir plus sereinement. Alors ne laissez pas ces peurs vous freiner dans votre projet.

Se reconvertir sans perdre son salaire

Quels que soient votre secteur d’activité et votre statut (demandeur d’emploi, salarié, travailleur indépendant, etc.), des dispositifs existent pour vous permettre d’apprendre un nouveau métier sans perdre votre rémunération.

Avant de vous lancer, pensez à faire le point sur vos finances. Il peut être judicieux de planifier à l’avance votre reconversion en commençant par mettre de l’argent de côté. Le CEP peut aussi vous proposer un plan de reconversion qui permettra d’y voir plus clair. Si cela ne suffit pas, deux possibilités s’offrent à vous :

• Se reconvertir tout en restant salarié : amorcer une reconversion professionnelle n’implique pas forcément de quitter son emploi tout de suite. Vous pouvez suivre une formation sur votre temps de travail ou sur votre temps libre. Vous pouvez bénéficier du Projet de Transition Professionnelle (PTP). Si votre dossier est accepté, ce dispositif vous permettra de faire financer une formation certifiante sur votre temps de travail, tout en maintenant votre rémunération.
• Suivre une formation rémunérée : oui, vous pouvez suivre une formation tout en étant payé. Financées au niveau local et régional, ces formations ont été mises en place pour permettre aux adultes de se former et de se reconvertir tout en bénéficiant d’une indemnisation. Selon votre statut, vous pouvez faire appel à Pôle emploi qui propose ce type de formation. L’AFPA, l’agence nationale pour la formation professionnelle des adultes, met aussi à disposition un large catalogue de formations très variées, à suivre en présentiel ou en ligne. Enfin les GRETA dispensent également des formations pour les adultes en reconversion qui peuvent être suivies en alternance pour conserver un revenu.

Les dispositifs d’aide au financement pour votre reconversion

Le CPF, Compte Personnel de Formation, cumulé auprès de votre employeur, permet à tous les actifs d’acquérir des droits à la formation tout au long de leur carrière. Il se constitue comme une épargne qui sert à financer un bilan de compétences ou des formations, en toute autonomie et sans avoir besoin d’en informer votre employeur. Le CPF donne ainsi la possibilité à chacun de cumuler des droits à la formation à hauteur de 500 € par an (ou 800 € dans certains cas.)

La VAE, Validation des Acquis de l’Expérience, permet à toute personne, peu importe son âge, niveau d’étude ou formation, de faire valider et certifier son expérience pour obtenir une certification professionnelle. Ses avantages ? Elle permet de se maintenir dans un emploi, de se préparer à une reconversion ou de briguer un poste mieux rémunéré.

CléA est la première certification interprofessionnelle destinée aux salariés et demandeurs d’emploi peu qualifiés ou non diplômés. Elle est reconnue partout en France ainsi que dans les entreprises de tous les secteurs. Cette certification professionnelle est là pour valoriser les compétences acquises au cours de votre parcours professionnel et ainsi évoluer professionnellement.

Transitions Pro. Ces associations paritaires régionales financent le dispositif PTP, le Projet de Transition Professionnelle. Il permet à tout salarié du secteur privé de suivre une formation certifiante en vue de se reconvertir et de changer de métier. La rémunération, les frais pédagogiques ainsi que les frais annexes sont pris en charge sous certaines conditions.

Le PDC, Plan de Développement des Compétences, donne la possibilité aux actifs de suivre des actions de formation à l’initiative de leur employeur. C’est donc lui qui finance les frais pédagogiques, c’est-à-dire les coûts de la formation dispensée dans le cadre de votre PDC. Il doit également maintenir votre salaire lorsque la formation se déroule sur votre temps de travail.

L’AIF, l’Aide Individuelle à la Formation, est une aide financière mise en place par Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi ne pouvant assurer les frais pédagogiques d’une formation professionnelle.

Les OPCO, au nombre de 11, sont des groupements de branches professionnelles répartis selon des critères de métiers, de mobilité, de compétences et d’enjeux de formation. Leur mission est, entre autres, de financer l’apprentissage et concerne tous les adultes, peu importe le statut.

Les FAF, Fonds d’assurance formation, concernent les travailleurs indépendants et auto-entrepreneurs. Ils donnent droit à un remboursement total ou partiel des frais avancés pour la formation choisie. C’est la nature de votre activité qui détermine vers quel FAF se tourner.

Choisir un métier d’avenir, avec la promesse d’une évolution professionnelle continue et un meilleur salaire, est une motivation suffisante pour amorcer votre reconversion professionnelle. En étant bien conseillé, vous vous donnez la garantie d’un parcours de reconversion réussi et sécurisé. Alors n’attendez plus et faites appel à votre Transitions Pro en région pour débuter dès aujourd’hui votre projet d’avenir.