Réussir sa reconversion professionnelle grâce à la VAE
Comment la VAE permet-elle l’accès à un diplôme dans le cadre d’une reconversion professionnelle ?
Une VAE est un dispositif qui occupe une place de choix parmi ceux qui facilitent une reconversion professionnelle. Sans formation, elle permet d’avoir accès soit à un diplôme, soit à un titre professionnel, soit à un certificat de qualification professionnelle inscrit au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles). Ce diplôme vous permettra d’évoluer ou de poursuivre votre projet en suivant une formation afin de changer de métier.
Elle représente une véritable opportunité car les diplômes et certifications qu’elle décerne ont exactement la même valeur que ceux obtenus en fin de cursus scolaire ou universitaire.
La VAE est ouverte à tous : salariés en CDI, en CDD, intermittents du spectacle et intérimaires. Il n’existe pas de restriction d’âge, de niveau de formation, ou de statut. La seule condition à remplir pour pouvoir prétendre à une VAE est d’exercer une fonction en lien direct avec le contenu de la certification visée.
Le déroulement d’une VAE suit 3 phases :
- L’éligibilité : qui consiste à trouver un organisme certificateur à qui l’on confie le soin de valider la pertinence de son projet en vertu des conditions fixées par la loi ;
- La validation : avec la rédaction d’un dossier décrivant par le détail ses expériences professionnelles répondant aux attendus de la certification : contenu des activités, postes occupés, moyens mis en œuvre, responsabilités prises, etc.
- Le passage devant un jury : l’organisme certificateur valide les compétences du salarié par une mise en situation professionnelle ou un entretien. La certification peut être accordée totalement ou partiellement. On obtient alors des certificats de compétences professionnelles, et des formations complémentaires sont proposées pour valider ultérieurement la VAE. Une certification peut, plus rarement, être refusée.
Vous n’êtes pas seul pour entreprendre ce projet de VAE, un organisme accompagnateur peut vous aider à chaque étape.
Il est aussi à noter qu’une VAE peut être entreprise à l’initiative du salarié comme de l’employeur. À l’initiative du salarié, la VAE se déroule toujours hors du temps de travail. Elle doit passer par un dispositif comme celui géré par le réseau des Transitions Pro pour bénéficier d’un financement.
Toutefois, le salarié peut demander un congé de VAE, d’une durée maximale de 24h, à son employeur. Ce congé est utile pour pouvoir passer les épreuves finales du parcours : soit un oral devant un jury, soit une mise en situation professionnelle, selon les exigences de la certification visée.
Une VAE peut également s’effectuer avec la participation de l’employeur quand celle-ci est incluse dans son plan de développement des compétences. Elle s’effectue alors sur le temps de travail avec maintien de la rémunération.
Que représente une VAE en termes d’engagement ?
L’investissement en temps et en énergie est indéniablement important. Il faut compter en moyenne 1 à 3 ans pour réaliser sa VAE et décrocher un diplôme parmi les niveaux suivants : CAP, BTS, Master I, Master II…
Le salarié doit s’attendre à sacrifier des plages de temps libre en vue de la poursuite de son projet. Il doit donc être pourvu d’une solide motivation, ainsi que d’une aptitude à bien gérer sa vie personnelle et familiale.
- Comptez des démarches personnelles à fournir au départ pour les prises d’information en rapport avec le diplôme ou la certification choisie, l’organisme certificateur et le choix d’un accompagnement.
- La rédaction du livret 1, qui est la partie administrative, ne doit pas être négligée. Quant à la rédaction du livret 2, qui concerne le rapport de validation, attendez-vous à ce qu’elle soit chronophage.
- Le passage devant le jury, où il faut réussir à synthétiser tout son parcours professionnel, est un temps fort qui demande une bonne préparation.
On peut s’attendre à des périodes de stress et de doutes lors de la préparation d’une VAE. Mais les organismes accompagnateurs, dont le financement est prévu par des dispositifs, sont là pour vous soutenir efficacement.
Nos conseils pour réussir votre reconversion grâce à la VAE
L’un des secrets de la réussite consiste à choisir la certification ou le diplôme en rapport avec des compétences qui se rapprochent le plus de celles que vous avez acquises durant votre parcours. Or, il existe actuellement plus de 14 000 titres ouverts aujourd’hui par une VAE, disponibles au niveau du Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). Pour trouver le bon, un travail d’analyse s’impose.
Choisissez le bon diplôme à valider
Chaque certification possède un référentiel d’activités qui définit :
- les activités en lien avec l’exercice du métier visé par la certification ;
- les connaissances et les compétences nécessaires ;
- les modalités d’évaluation.
Il faut absolument prendre connaissance de ce référentiel afin de vérifier que son contenu corresponde bien à l’expérience que vous avez acquise.
Il est conseillé aussi de consulter la fiche métier ROME (Répertoire Opérationnel des Métiers et Emplois) de Pôle emploi concernant votre activité actuelle. Vous devez détenir les compétences de base et les compétences spécifiques décrites dans cette fiche.
Autre élément à vérifier : le niveau du diplôme, qui doit correspondre au niveau de responsabilités que vous exercez.
Enfin, soyez toujours pragmatique en choisissant une certification recherchée sur le marché de l’emploi. Pour vous en assurer, scrutez les offres d’emploi publiées.
Les salariés en activité doivent aussi vérifier que la certification choisie est bien celle qui peut leur ouvrir les portes d’une promotion interne.
Une certification professionnelle peut être de 3 types :
- diplôme ou titre professionnel délivré par l’État de type CAP ou Master ;
- titre émanant d’organismes de formation ou de chambres consulaires, comme les CCI (chambres de commerce et d’industrie) ;
- Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) créé par les branches professionnelles.
Optimisez votre dossier de recevabilité ou faisabilité VAE
La constitution de ce que l’on nomme aussi le « livret 1 » dépend de la décision de recevabilité du projet. L’organisme certificateur statue en vérifiant :
- la durée de l’exercice professionnel en rapport avec la certification visée ;
- que cette certification soit bien inscrite au RNCP.
Il faut donc rédiger ce livret avec soin, supervisé par un accompagnement (organisme accompagnateur ou certificateur) qui a lieu souvent en visioconférence.
Constituez un bon dossier de validation pour réussir votre VAE
Dès qu’un projet de VAE est jugé recevable, commence alors la rédaction du « livret 2 ». Ce dernier doit mettre en relief les compétences, connaissances et aptitudes du candidat, tout en les corrélant au référentiel d’activités de la certification visée.
Sans être obligatoire, l’accompagnement est vivement recommandé, que ce soit par l’organisme certificateur, ou par un partenaire spécialisé dans l’accompagnement VAE certifié Qualiopi.
Il permet notamment d’apporter une méthodologie au candidat dans la description de ses activités professionnelles en lien avec ce qui est attendu au niveau du référentiel de la certification. Il aide aussi à soigner la forme du document, qui doit donner envie d’être lu, et à préparer l’oral avec le jury ou la mise en situation professionnelle.
Préparez-vous pour l’entretien avec le jury
L’entretien devant le jury vise essentiellement à vérifier l’exactitude des informations mentionnées dans le dossier de validation. Des compléments d’information peuvent être demandés pour s’assurer que le candidat maîtrise l’ensemble des compétences prévues par le référentiel de la certification souhaitée.
L’accompagnement est là encore bienvenu pour préparer ce passage qui peut engendrer du stress. Le coaching d’un accompagnateur va permettre de mieux comprendre les enjeux de l’oral, d’en maîtriser la durée, et de bien roder son discours.
Si l’épreuve finale concerne une mise en situation, c’est sur ses méthodes et sa technicité que le candidat doit se préparer à être évalué.
Est-ce difficile de faire une VAE ?
Une VAE se mérite, car elle demande du temps, de travail et des renoncements au niveau de son temps libre. Néanmoins, la fierté est au bout du chemin pour ceux qui réussissent. Les lauréats disent avoir retrouvé une nouvelle confiance en eux, grâce à une plus grande conscience de leurs compétences révélées par la VAE. Le sentiment de reconnaissance est à son apogée lorsque le diplôme ou la certification atterrit dans la boîte aux lettres !
Faites-vous accompagner pour réussir votre VAE
Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est judicieux de se tourner dès le départ vers un organisme accompagnateur spécialisé VAE (référencé Qualiopi). Pour le trouver, rendez-vous dans un centre de conseil sur la Validation des Acquis de l’Expérience.
Le soutien d’un accompagnant ne se limite pas à la préparation de la soutenance ou à la rédaction des livrets. Il est aussi en mesure d’aider un candidat à :
- valider sa démarche en l’évaluant par rapport à son projet professionnel ;
- trouver la bonne certification et son organisme certificateur ;
- trouver un dispositif de financement ;
- s’orienter vers une formation complémentaire selon ses besoins.
Votre organisme Transitions Pro en région finance votre VAE à hauteur d’un montant forfaitaire de 2 000 € maximum.
Pour en savoir plus, contactez Transitions Pro dans votre région.
En savoir plus sur la modification des règles encadrant le dispositif de la VAE
Les règles encadrant le dispositif de la VAE sont en cours de modification. La loi prévoit notamment d’élargir l’accès à la VAE en simplifiant les étapes du parcours, de multiplier les réussites en renforçant l’accompagnement et de moderniser le dispositif en créant un service public national sous forme d’une plateforme numérique pour la VAE.
Cette page sera mise à jour dès publication des décrets précisant les conditions d’application de la loi.
Dans l’attente, les informations présentées sur cette page restent d’actualité.