Réussir sa reconversion dans un métier manuel quand on est une femme

Pourquoi s’orienter vers un métier manuel : faire le point sur ses besoins

Comme bon nombre de salariés, vous ressentez le besoin de redonner du sens à votre vie professionnelle ? Vous avez la sensation de manquer de concret dans votre travail ? Si l’idée de recevoir et de transmettre un savoir-faire vous fait vibrer, un métier manuel s’impose. Et ça tombe bien puisque de nombreux métiers manuels sont devenus des métiers d’avenir. Autrefois relégués à un second rang, ils réunissent désormais de nombreux candidats à la reconversion professionnelle, las de leur emploi dans le tertiaire. Parmi eux, les femmes visent, elles aussi, ces métiers jadis réservés – dans l’imaginaire collectif – aux hommes.

Métiers manuels et artisanat : quelles qualités posséder ?

Le moteur pour se reconvertir dans un métier manuel et s’y épanouir ? La passion ! On ne devient pas ébéniste ou soudeuse par hasard, mais par goût. Sens du détail, minutie et rigueur représentent aussi des qualités incontournables. Pour commercialiser le fruit de son travail, le sens du contact et de l’écoute mais aussi le respect des délais s’imposent.

À noter : il est important de prendre conscience des contraintes liées à certains métiers manuels (amplitudes horaires très larges, engagement physique…) pour éviter les déconvenues. Si un métier manuel vous plaît, il est recommandé de faire une immersion en entreprise pour découvrir la réalité du métier visé.

Quels sont les métiers manuels qui recrutent ?

Les reconversions dans l’artisanat et dans l’agriculture se multiplient. Logique, quand on sait que ces secteurs manquent cruellement de professionnels. Quels sont les métiers manuels les plus porteurs pour les femmes ? Découvrez notre sélection.

L’artisanat : plus de 250 métiers d’avenir à la portée des femmes !

Alimentation, fabrication, bâtiment et services incarnent les grandes catégories du secteur de l’artisanat. Tous accessibles aux femmes, ils recrutent partout en France.

Alimentation : les métiers de bouche vous attirent ?

Devenez boulangère, poissonnière, bouchère, fromagère ! Choix des produits, maîtrise des modes de cuisson, développement de recettes, techniques de découpe et autres savoir-faire promettent de vous challenger au quotidien et de nourrir votre curiosité.

Fabrication : vous êtes une créative ?

Osez la reconversion vers des métiers tels que la cordonnerie, l’horlogerie, l’ébénisterie, le modélisme ou la poterie ! Habileté, rigueur, patience et créativité vous garantiront l’épanouissement dans ce type de métiers.

Bâtiment : vous avez des mains en or et le goût des défis techniques ?

Peintre, électricienne ou plombière, les débouchés des formations liées aux métiers du bâtiment explosent. Autrefois véritables chasses gardées des hommes, ces professions s’ouvrent largement aux femmes via la formation initiale ou la reconversion professionnelle. Les prérequis ? Posséder une tournure d’esprit méthodique, une bonne communication et un œil affûté. Le tout, assorti d’un bon relationnel et du goût pour le travail en équipe.

Services : vous êtes résolument tournée vers les autres ?

Coiffeuse, serveuse en restauration ou aide-soignante constituent des professions à envisager pour vous reconvertir. Au premier abord, ces métiers de ne semblent rien avoir en commun. Et pourtant… le sens du contact humain, l’habileté et la maîtrise d’un savoir-faire se révèlent indispensables pour les exercer.

L’agriculture : plus de 100 métiers porteurs ouverts aux femmes !

Après l’artisanat, l’agriculture est le 2^e employeur de main-d’œuvre en France ! Parmi les raisons de cet engouement figurent la vie au grand air, la stabilité de l’emploi, le contact avec les animaux et le rapport à la nature. Découvrez ci-après quelques exemples de catégories issues de l’agriculture.

Élevage : vous savez parler à l’oreille des animaux ?

Bergère, contrôleuse laitière, agent d’élevage de canard ou maréchale-ferrante représentent des métiers porteurs. Goût pour le travail en relation avec les bêtes, notions de santé animale, patience et disponibilité incarnent autant de qualités à posséder pour s’y épanouir.

Paysages, jardins et espaces verts : vous cultivez la green attitude ?

Des métiers tels que jardinière paysagiste, élagueuse ou responsable des espaces verts s’offrent à vous par le biais de la reconversion professionnelle. Si les végétaux vous passionnent, que la perspective de travailler au grand air vous plaît et que vous aimez mettre la main à la pâte, un seul mot d’ordre : foncez !

Viticulture : les grands crus vous séduisent ?

Avis aux amatrices de vin, de nombreux postes recrutent dans le secteur viticole. Devenir agent ou maître de chai, chef de culture viticole ou œnologue vous permettra de concilier passion et profession au quotidien.

Les métiers manuels sont-ils tous adaptés aux femmes ?

Quel métier manuel est fait pour moi ? Cette question, de nombreuses femmes se la posent. Longtemps, malgré des études analogues entre femmes et hommes, certaines professions étaient majoritairement occupées par les hommes. Cette époque est bel et bien révolue avec l’ouverture aux femmes de secteurs tels que l’aéronautique, l’automobile, le ferroviaire, l’industrie ou le bâtiment. Si votre seule limite devrait être votre imagination, de nombreux préjugés résistent et deviennent des freins, notamment pour les métiers du bâtiment. Ces domaines peuvent présenter des défis spécifiques pour les femmes, mais il est essentiel de mettre en évidence les moyens de surmonter ces obstacles pour réussir sa reconversion professionnelle.

• Les contraintes physiques et la force physique requise sont souvent évoquées par les femmes dans le secteur du bâtiment ou de l’agriculture. Cependant, la force brute n’est pas toujours le critère déterminant dans ces métiers. De nombreuses tâches peuvent être accomplies en utilisant des techniques plus ergonomiques et appropriées, avec des outils ou machines spécialisés et permettant d’accomplir le travail avec efficacité.
• Les conditions de travail représentent aussi un frein, en particulier pour les métiers en extérieur où il faut supporter les écarts de température, que ce soit le froid glacial de l’hiver ou la chaleur étouffante de l’été. Des mesures peuvent être prises pour atténuer ces effets, telles que l’utilisation d’équipements de protection adaptés, la planification des tâches en fonction des conditions météorologiques et l’adoption de pauses régulières pour se reposer et se réhydrater. Ces contraintes ne sont pas exclusives aux femmes, mais plutôt inhérentes à certains métiers manuels. Des solutions existent donc déjà pour s’adapter et faciliter le travail.
• Enfin, les horaires de travail sont également un facteur à prendre en considération, en particulier pour les mamans qui doivent concilier vie professionnelle et vie familiale. Toutefois, il est toujours possible d’adapter ses horaires, de travailler à temps partiel, de recourir à des services de garde d’enfants, etc. De plus en plus d’employeurs reconnaissent l’importance de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et offrent des aménagements pour faciliter cette conciliation.

Finalement, si les métiers manuels vous attirent, ne laissez pas des croyances et préjugés dicter vos choix. Les femmes ont prouvé leur excellence dans de nombreux métiers manuels et ont toutes leur place dans ces secteurs. Quant aux entreprises, elles sont également capables de s’adapter et de proposer des solutions pour fidéliser leurs salariées.

Comment se former à un métier manuel ?

Que l’on soit une femme de 30, 40 ou 50 ans, apprendre un métier manuel pour se reconvertir nécessite le respect de quelques étapes-clés.

• Mûrir son projet : la profession choisie est-elle en phase avec mes attentes, mes points forts, le marché du travail, les offres dans ma région ?
• Aller à la pêche aux informations : en sondant des professionnels aguerris et en réalisant des stages d’immersion.
• Budgéter : une formation engendre des frais. Il est important de construire un plan de formation pour anticiper les dépenses nécessaires et l’organisation à mettre en place pour suivre ses cours. Il convient également d’identifier les dispositifs de prise en charge financière.
• Choisir son organisme de formation : horaires, lieu de formation et programme comptent. Il existe de nombreux organismes pour vous accompagner (cours du soir en école privée, formation CAP, etc.). En fonction de l’organisme choisi, les contenus et l’organisation seront différents. Choisissez celui qui vous convient le mieux.

À noter : vous pouvez consulter le site de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de votre région ou prendre rendez-vous avec un Conseiller en Évolution Professionnelle.

Comment financer sa reconversion professionnelle ?

Le CPF : pour financer une formation ou un bilan de compétences

Chaque année travaillée, vous obtenez des droits à la formation. Ces droits s’accumulent au fil des ans, vous donnant accès à une somme qu’il est possible d’utiliser pour vous former en vue d’une reconversion ou pour réaliser un bilan de compétences.

Le Projet de Transition Professionnelle : pour percevoir son salaire tout en se formant

Partir en formation sur son temps de travail en vue d’une reconversion, tout en étant rémunérée et avec une formation financée, c’est possible grâce au PTP. Ce dispositif est accessible à toutes les femmes salariées (sous réserve de condition d’ancienneté). Pour en bénéficier, il faudra prouver le caractère réel, cohérent et pertinent de votre projet professionnel.

La démission-reconversion : pour quitter son entreprise tout en percevant ses allocations

Généralement, qui dit démission dit zéro allocation chômage. Avec le dispositif démission-reconversion, les femmes peuvent quitter leur emploi pour créer ou reprendre une entreprise, sans pour autant perdre leurs droits.

Besoin d’en savoir plus ou envie de bénéficier d’un accompagnement dans le cadre de votre reconversion ?

Contactez votre Transitions Pro en région pour être guidée et mettre en oeuvre votre projet !