Les aides à la reconversion professionnelle pour les personnes porteuses de handicap

Se retrouver en situation de handicap à la suite, par exemple, d’un accident ou d’une maladie invalidante, ne signifie pas la fin d’une vie professionnelle. Comme tout actif, un travailleur porteur de handicap a le droit d’évoluer professionnellement grâce à la reconversion. Transitions Pro examine pour vous les dispositifs sur lesquels vous pourrez vous appuyer.

Principaux dispositifs de droit commun d’aide à la reconversion professionnelle

Les dispositifs ouverts à tous les actifs pour financer leur reconversion professionnelle sont également ouverts aux travailleurs en situation de handicap. Par exemple :

Le Projet de Transition Professionnelle (PTP) :

Destiné aux salariés du privé et du public, ainsi qu’aux intérimaires et aux intermittents du spectacle, il finance tout ou partie des frais d’une formation certifiante et maintient la rémunération du travailleur en formation.
Les projets des personnes en situation de handicap ont de plus fortes chances de se voir attribuer un financement car le handicap fait partie des facteurs conférant une priorité lors de l’examen des dossiers de candidature (mêmes conditions pour les titulaires de l’AAH, l’allocation adulte handicapée). De plus, l’ancienneté requise habituellement n’est, dans ce cas, plus une condition d’éligibilité au dispositif.

Le Compte Personnel de Formation (CPF) :

Ce compte, abondé par l’employeur à hauteur de 500 € par an pour un travail au minimum à mi-temps (avec un plafond de 5 000 €), permet à tout actif de financer un grand nombre de formations en débloquant le montant disponible sur son CPF.
Les travailleurs handicapés en bénéficient avec un bonus. En effet, les comptes des porteurs de handicap bénéficiaires d’une obligation d’emploi (BOE) sont alimentés à raison non pas de 500, mais de 800 € par an (portant ainsi le plafond à 8 000 €).

  • Le coût de la formation qui vous intéresse dépasse le solde de votre CPF ? Pas de panique, d’autres organismes comme l’Agefiph, Pôle emploi, ou le conseil régional peuvent prendre le relais et vous proposer un complément de financement.
  • Travailleur en ESAT (Établissement de service d’aide par le travail) ? Même sans le statut de salarié, vous êtes bénéficiaire du CPF, avec un abonnement de 800 € par an (pour un plafond total de 8 000 € ).
  • Vous ne souhaitez pas que votre employeur ait connaissance de votre statut de travailleur handicapé ? Vous pouvez déclarer votre situation sur votre compte en toute confidentialité pour bénéficier quand même de vos droits.

Les aides complémentaires pour les personnes en situation de handicap

Se reconvertir exige de se déplacer en centre de formation et de supporter des frais supplémentaires. Sachez que des aides complémentaires existent pour vous aider à financer vos déplacements, vos repas, et même pour aider à faire garder vos enfants si vous êtes un parent isolé en situation de handicap.

  • Pôle emploi propose l’aide à la mobilité qui couvre les déplacements (à hauteur de 0,23 € par kilomètre parcouru), les frais de repas (à raison de 6,25 € par jour), et les frais d’hébergement (31,20 € par nuitée).
    Les aides à la garde d’enfant pour parent isolé (AGEPI) sont accordées pour un montant maximum de 540,80 € par bénéficiaire.
  • l’Agefiph prévoit un défraiement pour les bénéficiaires de ses formations : 600 €  pour les repas et 600 €  pour les frais de garde d’enfant.

Les dispositifs d’aide à la formation pour un travailleur handicapé

Alternance et handicap

L’alternance prépare à tous les types de métier et représente un bon moyen de mettre le pied à l’étrier de la reconversion. Au terme de la période de formation dans l’entreprise, vous avez, en effet, la possibilité d’être embauché par votre employeur. Un avantage non-négligeable, car être en recherche d’emploi et en situation de handicap est source de difficultés.

 

  • Pour faciliter l’accès à l’alternance aux personnes handicapées, aucune limite d’âge, ni de condition de qualification n’est fixée.
  • Vous êtes soutenu et aidé tout au long de votre formation, car la présence d’un référent handicap en centre de formation (CFA) est aujourd’hui obligatoire.
  • L’alternance permet de bénéficier d’aménagements spécifiques, comme par exemple, le télétravail ou des cours par correspondance. Un vrai plus pour ceux qui sont handicapés par une maladie entraînant par exemple douleurs et fatigue.

Des aides s’adressent également aux employeurs sous forme d’incitation financière avec :

  • 4 000 € pour une embauche de 6 mois minimum d’un travailleur handicapé en contrat d’apprentissage (durée de travail de 24 H minimum/semaine).
  • 5 000 €  pour la même embauche en contrat de professionnalisation.

Le centre de formation pour personnes handicapées

Si votre situation de santé se dégrade et menace votre maintien en poste, il existe des structures où l’on prend le temps de faire le point avec vous pour trouver une solution adaptée à votre état de santé.

  • Les ESPO (Établissement et service de pré-orientation) peuvent vous accueillir pour vous aider à évaluer vos aptitudes, définir un nouveau projet professionnel et accéder à des formations. L’assurance-maladie prend en charge le coût de l’accompagnement pluridisciplinaire avec des professionnels de l’orientation, mais aussi des médecins, des ergonomes, des psychologues…
  • Un ESRP (Établissement de service et de réadaptation professionnelle) assure la reconversion des travailleurs qui se retrouvent en invalidité. Ce type d’établissement permet notamment aux personnes victimes de maladie professionnelle d’intégrer de nouvelles fonctions, en restant dans leur domaine de compétences. On peut citer l’exemple des travailleurs du bâtiment, qui peuvent développer de nouvelles compétences pour occuper des postes dans ce même secteur, mais sans pénibilité.

Agefiph et aide financière à la formation

Si vous avez besoin d’une formation courte, l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) finance des formations destinées à des bénéficiaires éloignés de l’emploi. Le montant d’une aide Agefiph dépend des sommes déjà accordées par les dispositifs de droit commun.

Le Fiphfp

Le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la Fonction publique finance les formations exigées par un reclassement pour raisons de santé des agents de la fonction publique.

Qui peut m’aider dans mes démarches ?

Le référent handicap de votre entreprise  

Il accompagne le salarié handicapé à tous les moments de sa vie professionnelle. Il lui apporte son aide et peut l’aider notamment à s’orienter vers une structure de type entreprise adaptée lorsqu’il souhaite se reconvertir.

Le réseau Cap emploi et Pôle emploi  

Ces deux organismes se sont rapprochés pour offrir à chaque demandeur d’emploi en situation de handicap un lieu unique d’accompagnement et un interlocuteur dédié.

Un conseiller en évolution professionnelle (CEP)

Le CEP est un service d’accompagnement gratuit, confidentiel et personnalisé accessible à tous pour faire le point sur son parcours professionnel et construire un nouveau projet.

Reconstruire un projet professionnel en adéquation avec votre état de santé peut vous aider à retrouver confiance en vous. Votre Transitions Pro en région, grâce à ses équipes référentes et ses partenariats avec les acteurs du handicap, peut vous aider à le construire et à le financer : n’attendez pas et prenez contact avec nous.